LES BIEN-PENSANTS ET AUTRES FAMILLES DE FRANCE VONT À
NOUVEAU DEVOIR SORTIR LES BANDEROLES ET LES SLOGANS, GTA EST DE RETOUR.
Même si elle ne manque pas de jeux, la PSP cherche encore
sa killer app, autrement dit le producteur qui sera capable de faire craquer
tous les joueurs encore réticents et donner un sérieux coup de fouet aux ventes
de la bécane. Et bien stop ! Bonne nouvelle, elle l’a trouvée, et elle
s’appelle… GTA. Chez Rockstar, on aime bien les défis, alors après nous
avoir offert quelques-uns des jeux les plus riches de l’histoire sur Playstation
2, les voilà qui remettent ça sur portable. Le challenge ? Nous proposer une
aventure inédite aussi passionnante et complète que les précédentes en limitant
les concessions au maximum. En somme, ne pas nous pondre un GTA au
rabais, mais un qui aura sa place parmi tous les autres. On en voit déjà
certains rigoler… mais ils ont tort ; car cet UMD là, croyez-nous, il va
squatter votre console un bon moment ! Le titre annonce la couleur, nous revoici
dans Liberty City, la vile de GTA 3 plus ou moins inspirée de New York.
On aurait aimé un terrain de jeu inédit, cependant il faut reconnaître qu’elle
se prête parfaitement au support avec sa taille très correcte mais pas
démesurée. Les joueurs de la première heure n’auront donc aucun mal à se
familiariser avec les lieux, tandis que les autres seront ravis de découvrir les
trois îles qui la composent, sachant que vous n’avez accès la seconde et à la
troisième qu’après quelques heures de jeu.
Un Toni Truand
Vous incarnez Toni Cipriani, un mafieux apparu dans
le titre original et de retour dans Liberty City après un exil forcé. A
peine avez-vous posé le pied à terre que vous voilà déjà au travail pour
Salvator Leone, le parrain local. Comme d’habitude, vous commencez par
quelques petites missions pas bien compliquées pour finalement
multiplier vos contacts et bosser sur de plus gros coups. Sans compter
les nombreuses épreuves annexes, comme retrouver une centaine de paquets
planqués un peu partout, participer à des courses de voitures et de
motos devenir chauffeur de taxi, pompier, ambulancier… On est peut-être
sur PSP, mais on reste libre de faire ce qu’on veut, même si, hélas, la
trame principale reste toujours aussi linéaire et si l’échec d’une
mission vous oblige à la recommencer. Cependant, était-ce vraiment dans
cette version qu’il fallait s’attendre que cela change ? Pour le
gameplay, imaginez-vous un GTA 3 reprenant les innovations de Vice City.
On oublie San Andreas, mais c’est déjà suffisamment copieux et
intéressant pour que vous y passiez de nombreuses heures. D’autant plus
que la véritable nouveauté réside ailleurs, puisque nous avons enfin
droit à du multijoueur. En fait, on craignait que la PSP contraigne les
développeurs à faire quelques sacrifices au niveau de la réalisation. Et
bien, sachez qu’ils sont minimes : certes la bande son est moins riche
(mais il y a tout de même de quoi faire !), certes le jeu rame par
endroits et certains éléments du décor apparaissent un peu brusquement…
mais à vrai dire, la série n’a jamais été un modèle de perfection
technique ! Et pour l’ambiance on retrouve toujours un doublage
(anglais) de grande qualité, alors finalement, on ne sent presque pas
qu’on est passé sur portable. Bel exploit !
Le jeu était presque parfait
Si notre enthousiasme à l’égard de Grand Theft Auto reste
toujours aussi grand, il faut tout de même être honnête et signaler qu’il serai
temps pour Rockstar de revoir certaines petites choses. Si on pardonne toujours
les bugs plus ou moins visibles, on est, en revanche, un peu plus gêné par la
jouabilité rigide et assez imprécise. C’était déjà le cas sur Playstation 2,
mais jouer sur une PSP aggrave encore un peu plus les choses, malgré
l’introduction d’une toute nouvelle façon de viser (on peut déplacer son viseur
au ralenti pour ajuster son tir). D’autres part, le système de sauvegarde
s’avère particulièrement énervant imposant au joueur des allers-retours inutiles
et fastidieux. On aurai aimé pouvoir mémoriser sa progression tout juste après
la réussite d’une mission… Enfin, si les temps de chargement ne sont pas très
longs, ils sont relativement fréquents et s’avèrent donc agaçant à la longue. On
compte donc si les développeurs pour essayer de nous arranger tout ça dans
l’inévitable prochaine édition ! Ce qui n’empêche pas de faire de Liberty City
Stories un titre incontournable.
Les plus :
Un vrai GTA sur portable !
Toujours cette liberté enivrante.
Enfin du multijoueur !
Les moins :
Chargements trop nombreux.
La jouabilité manque de précision.
Le système de sauvegarde est pénible.
En résumé Vous vous demandiez pourquoi claquer 250€ dans une PSP ? Rockstar vous apporte la réponse sur un plateau d'argent avec LCS. On y retrouve certes tous les défauts de la série... mais aussi et surtout ce qui a fait son succès : liberté, variété, durée de vie et absence de "politiquement corect". Alors si le 25 Décembre, le barbu rouge ne l'a pas dans sa hotte, gardez un shootgun près du sapin, ca peut servir.
test tiré du magasine Joypad™, la mag des consoles